Cor d’harmonie

Le Cor est un instrument qui a beaucoup évolué au cours des siècles. Les dénominations de cor de chasse, cor à pistons, cor d’harmonie, cor naturel, cor simple (parfois improprement utilisées) désignent un même instrument, le cor, à divers degrés d’élaboration, à divers lieux et époques, où son emploi pouvait différer de celui que nous connaissons aujourd’hui.

Les principaux cors utilisés en orchestre dans la musique classique occidentale, symphonique ou en musique de chambre sont :

  • le cor d’harmonie, appelé aussi cor moderne, descendant du cor naturel, cousin du cor viennois et du tuba wagnérien ;
  • le cor naturel, ancêtre du cor d’harmonie ;

 

La technique du  « cor d’harmonie » a consisté à intercaler, entre l’instrument et l’embouchure, des tubes de rechange plus ou moins longs, appelés « tons ». Mais le cor n’en restait pas moins réduit aux harmoniques, c’est-à-dire à une série d’une quinzaine de notes, assez rapprochées à l’aigu pour former un semblant de gamme chromatique, mais de plus en plus espacées vers le grave. C’est seulement vers 1760 qu’un corniste allemand de l’Opéra de Paris, Haempel, découvrit qu’en bouchant plus ou moins le pavillon avec la main, on pouvait abaisser la note d’un demi-ton ou davantage. Les ressources mélodiques du cor s’en trouvèrent accrues, mais l’échelle chromatique restait fort incomplète et il fallait une grande habileté pour atténuer l’inévitable différence de timbre entre les « sons ouverts » et les « sons bouchés ».

Professeur : Tiephen DIZIN